Qu’est-ce qu’on ressent

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J’aimerais bien orienter le sujet ici vers les états d’esprit qui nous saisissent pendant qu’on bricole quelque chose.

Comme exemple, je ressens une sorte de mouvement dans mes états d’esprit. Parmi toute la variété de ceux-ci, j’espère toujours atteindre un état profond de calme. Un moment plus ou moins long durant lequel j’expérimente des sentiments variés dont celui de paix. Respirer paisiblement et calmement. Quand j’y suis, je me relie au vivant et c’est une réalité que j’essaye de prolonger le plus longtemps possible.

J’ouvre la porte en précisant une pensée, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façon d’en parler. Ce qui est, selon moi, le plus intéressant c’est de lire vos expériences écrites avec vos mots. Partager les miennes avec mes mots à moi.

Hâte de vous lire là dessus.

[3.14r]

J'aime bien bricoler jusqu'à atteindre un état où la respiration participe. Une concentration sur ma façon de respirer qui me permet de m'appliquer encore plus dans la précision du geste. En plus d'atteindre un apaisement significatif, j'atteins un état de vigilance. C'est une séance réussie quand je vis cela.

[3.14r]

Je réfléchis à ce qui se passe, à ce que je ressens, à ce qui m'entoure, durant mes séances de brico. C'est comme si de toutes les manières, elles s'imprimaient en moi. J'en suis venu à croire que l'essence du bricolage c'est de me retrouver dans un état de vigilance face à tout.

Hier soir j'étudiais un logiciel de dessin vectoriel. Je ne connais Rdien là dedans. J'avance à tâtons. Une minute après l'autre je me déplace hyper lentement. Comme un explorateur dans un pays inconnu. Et ce soir, j'y retourne, dans mon logiciel vectoriel.

[Infinitum]

Comment je me sens ... quand je maquette ?
Ailleurs, sur une planète paisible où le temps a disparu, les factures n'existent pas, les irritants du quotidien disparaissent dès le 1er quart d'heure, mes soucis de santé sont presque oubliés (ils se rappellent à mon "bon" souvenir après quelques heures), les cons de la vie sont tous loin de mon cerveau, et, parlant de lui, mon cerveau s'émerveille quand j'arrive à réorganiser la notice, les sous-ensembles, les étapes subséquentes et éliminé les ratés industriels ou les bouts inutiles (genre non visibles une fois le montage complet).

Un peu un mélange de méditation, d'apprentissages, de pratique de motricité fine, de voyage vers le très petit et les "what-if" (mettez après ce que vous voulez, p.ex. : what-if historique, what-if si je termine quelque chose , what-if si je me pousse à peindre, what-if si je n'avais plus à surveiller ni calendrier ni pendule ...)

Ah, que c'est bon de rêver ... je vous laisse, j'ai des montages qui m'attendent

[3.14r]

J'ai bien aimé réaliser des maquettes aussi. Je comprends un peu ce que tu peux ressentir. Et moi aussi c'est en moins de 15 minutes que les choses se tassent. J'entre comme dans un espace moins agité. Par contre, des fois il faut me bousculer pour entrer dans cet état. Surtout si ma vaisselle est sale

[3.14r]

Parfois, bricoler c'est un travail. J'entends me mettre dans l'action. Commencer. Rassembler les matériaux que je veux utiliser, m'installer, faire de la place autour du genre vaisselle faite, ménage correct, douche prise depuis au moins 67 jours, ce genre de détail là qui peuvent justifier de ne rien faire finalement. Comme le disait ma jeune fille il y a quelques années:

C'est bien plus facile de regarder la tivi!

Je bricole à l'ordinateur, dessin numérique, codage, retouches photos etc. mais bon, bricoler pour moi j'ai plus tendance à penser à des activités manuelles loin des ordinateurs. Prendre contact avec ce que peut réaliser mon corps. Mes mains essentiellement mais j'ai bien vus que des gens peignent en tenant un pinceau dans la bouche, entre les orteils, parfois les handicaps ou les blessures nous poussent bien au-delà de nos limites.

Bouger autour de nos blessures. En essayant de ne pas les réveiller.

[Infinitum]

OK, le titre est un poil provocateur, mais ça m'amuse de relancer ce billet

- santé mentale et bricolage ? Check !
- santé physique et bricolage ? Check !
- santé physiologique (motricité fine p.ex.) et bricolage ? Check !
- santé financière (des commerçants) et bricolage ? Check !
- santé financière (du "do it yourself" abrégé en DIY) et bricolage ? Check !


Kécéki manque pour que ce soit subventionné ?
Comment ça, ça existe déjà sous le nom de "auto-entrepreneur général" (crédits fiscaux) ? ...

[3.14r]

Héhéhé, tu as visité le forum durant une période de rêve?

Les combats sociaux n'auront pas lieux. Le bricolage est une activité qui peut facilement aider un individu à retrouver un calme intérieur et une paix relative même si autour sur la planète tout est chaotique. Mais les remboursements d'impôts pour cause de bricolage intensif et insensé c'est pas pour demain

Je l'expérimente tous les jours au point où c'est pour moi un mode de vie. Je bricole même quand je fais ma vaisselle c'est pour dire. À la limite mettons. À la limite. Mais oui, j'entre plus rapidement dans un état méditatif maintenant qu'il y a 10 ans. Si j'avais connu cet état de productivité méditatif pendant mes périodes de travail en manufacture j'aurais adopté. J'ai connu ca sur la construction. Pas en manufacture. Trop pris dans ma tête d'intellectuel.

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Durant le réalisation des "travaux de peinture" dans mon appartement il y a eut de bons moments durant lesquels j'étais en paix. Tranquille dans mon activité. Paisible. Et pour me reposer le dos quand c'était proche de redevenir une Tâche, je bricolais sur mon modèle réduit. J'ai même donnés quelques coups de sculpture à mon projet et colorier sur un vieux projet que je traine depuis des années.

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En tout cas, pour philosopher là dessus, créer est une fonction essentiel de mon équilibre. Je cherche constamment à occuper mon esprit et mes mains dans des bricolages thérapeutiques et ca fonctionne. Quand je suis en processus créatif je ne suis pas dans le stress et toute la noirceur du monde. Je ne fuis pas la noirceur, je marchais la nuit dans les parcs du Québec en camping. Sans lampe de poche. Mais j’évite au maximum de me retrouver dans des réflexions qui ne font que créer des ornières en moi, des crevasses dans lesquelles je peux me perdre.

Aussi,
prendre le temps est une expression qui ne veut pas dire grand chose en ce moment pour moi. Accéder à la lenteur dans tout ce que je fais, la vaisselle, le ménage, l'écriture, la créativité manifestée à travers de activités de bricolage ou la rencontre de responsabilité: ça me parle plus.
C'est de manifester un pouvoir réel sur ma vie personnelle de Pouvoir ralentir. Durant mes activités de travail professionnel je courais tout le temps. J'offrais mes "services" de mains d'oeuvre en utilisant mon corps comme outils de travail. Je manoeuvrais pour des gens qui ne voulais pas le faire eux mêmes ou pour des gens qui avaient besoin d'aide. Maintenant je suis à la retraite et je fonctionne par nécessité. C'est important pour moi d'être actif. Et créatif.

[Infinitum]

Je ne peux qu'être d'accord :
- s'occuper le cerveau pour ne pas/plus penser aux trucs qui fâchent ou nourrissent le stress à gogo
- se créer un monde à soi, libre de droits, sans frontières autres que la motricité fine : the sky is the limit !
- un peu comme les artistes qui s'évadent dans leur monde et c'est parfait : c'est eux qui sont libres !
En 3D et plastique ou peu importe le matériau, c'est juste une forme différente de bricolage ou d'art que la peinture, la sculpture sur métal, les colliers de perles, les origami, etc.